samedi 10 octobre 2009

Quand on me parle Bach, je sors mon Mozart.

L'art fondamental des Beatles n'est pas d'avoir écrit des chansons merveilleuses, mais repose sur la création d'un genre musical original, intégralement supporté par le disque vinyle, où les sonorités étaient sciemment déconnectées de la musique "live".





















Il serait donc décent de ne pas trahir leurs intentions en prétendant fournir une "musique que les créateurs auraient voulus", et de ne pas faire parler les morts.

Il est évidemment tentant de se référer aux bandes magnétiques originales "monitorées" aux écouteurs, pour décréter que la sonorité voulue doit être travaillée pour être fournie au petit peuple.

Après tout, les charcutiers fournissent bien du saucisson.

Stop!

John Lennon et Georges Harrisson écoutaient et jugeaient les "masters" gravés, au travers de chaînes, certes évoluées, mais relativement traditionnelles.

Leur volonté était donc de modeler leur oeuvre au travers de ce medium (singulier de media), et non de fournir de la chaire à saucisse pour futurs chirurgiens.

Quand à Paul McCartney et Ringo Star, ils ont laissé leurs droits à la succession de Michael Klaxon, lui-même fort refroidi. Ils n'ont donc rien à susurrer pour défendre un bifteck qu'ils ont laissé stupidement filer.

Après la version CD, déjà critiquable, il est hors de question d'écouter une version "remasterisée" (sic) des Beatles, au nom du pèse, du fric, et du saint profit.

Jacques Lousier à déjà massacré Bach par incapacité à être pianiste de jazz. Mozart est mis en comédie musicale par incapacité des français à faire vivre le genre.

Ne profanons pas d'autres tombes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour ma part, je n'ai pas de matériel traditionnel qui me permettrait d'écouter religieusement la musique des beatles, selon un code que seuls les initiés peuvent comprendre, du haut de leur immense culture musicale. Désolé, je suis d'une génération où le vinyle est rare, et le matériel pour l'écouter quasiment inexistant. Et je swingue comme devaient le faire les jeunes de 20 ans quand les originaux sont sortis, mais avec leur musique remasterisée que j'ai achetée sur support CD via amazon, importée après compression au format AAC dans itunes, puis transférée sur mon ipod. Fouettez moi, intégristes, pour avoir profané la tombe, dans laquelle John Lennon doit se retourner en chantant: "Let it be, let it be,
Whisper words of wisdom, let it be."